Chefs d’entreprise, directeurs de la communication, décideurs économiques, porte-paroles, managers, tous peuvent être appelés à s’exprimer face aux médias. Une communication dans les médias ne s’improvise pas, en particulier en temps de crise. Le 19 juin, UNICORP organisait une conférence animée par le journaliste et formateur, Éric Coutard, sur les bonnes pratiques et les bons réflexes à adopter face aux journalistes. Retour sur cette matinée.

Parmi les clés pour réussir son entretien avec un journaliste, Eric Coutard a insisté sur la nécessité de bien préparer son intervention et d’adopter une « posture de communication ». Pour cela, il s’agit tout d’abord d’identifier un message essentiel, une idée forte et de la résumer en une phrase clé que l’on va marteler afin qu’elle soit reprise. En d’autres termes, on doit « construire son information » et « donner à voir » au journaliste en lui racontant une histoire. Puis, il convient d’adapter ce message au média auquel on s’adresse (et donc à ses lecteurs) et aux attentes du journaliste. En situation de crise, ces éléments de langage sont indispensables si l’on veut maîtriser sa communication de crise et ainsi éviter toute erreur irréversible.

Savoir dire « Stop »

Autre conseil : savoir dire « STOP » ou « NON » en interview. Lorsque l’entretien n’est pas en direct et que l’on se sent malmené ou que l’échange prend une mauvaise tournure, il est tout à fait permis de recadrer l’échange et de le ramener au sujet pour lequel on a été sollicité. Peu de personnes osent dire « stop » au journaliste lorsque celui-ci va trop loin ou qu’il s’écarte du « vrai » sujet, relève Eric Coutard. Dans ce cas de figure, il conseille tout simplement de « sortir de la caméra » afin de reprendre l’avantage sur l’entretien et d’inverser le rapport de forces. C’est pourquoi, il est préférable d’instaurer dès le début de l’échange un « contrat » avec le journaliste sur ce qu’il peut ou ne pas dire, ou pour lui rappeler tout élément susceptible d’orienter son traitement journalistique.